La situation épidémique due au Covid-19 reste tendue dans les établissements médico-sociaux (EMS) neuchâtelois. L’armée sera engagée pour soutenir le personnel soignant de sept d’entre eux dès le 4 mai. La situation sera réévaluée régulièrement et l’effectif adapté en conséquence.
Dans le Canton de Neuchâtel, la pression baisse sur le système hospitalier. Cependant, la situation reste tendue dans certains établissements médico-sociaux (EMS). L’appui de l’armée a été demandé pour soutenir sept d’entre eux encore touchés par le Covid-19. À partir du 4 mai, 34 soldat-e-s sanitaires seront engagé-e-s pour renforcer et soulager le personnel soignant sur place. Planifiée jusqu’au 24 mai, la durée de cet appui pourra être prolongée et l’effectif engagé sera réévalué chaque semaine en fonction de l’évolution de la situation.
Ces soldat-e-s de la compagnie hôpital 2/1 stationnée à Vaumarcus, formé-e-s aux soins de base en milieu hospitalier, seront intégrés dans les équipes civiles de soins des EMS. Ils permettront de les soutenir afin que les professionnel-le-s civil-e-s puissent assurer la continuité des soins normaux les plus importants dans un contexte de mesures extraordinaires et se concentrer sur les cas Covid-19.
Reprise des activités courantes dans le domaine des soins
Les besoins en soins et en accompagnements ont augmenté en raison de la prise en charge des résident-e-s atteints par le coronavirus et des mesures de protection qui en résultent. Les EMS sont actuellement les principales institutions à subir une pression accrue liée à l’épidémie. Dans le même temps, des effectifs manquent notamment en raison de l’absence de collaborateurs en isolement et du départ de renforts suite à la reprise des activités électives dans le domaine des soins.
Le personnel de RHNe, qui avait été mis à disposition de certains EMS, a en effet été retiré pour pouvoir reprendre ses activités courantes. Il en va de même pour le personnel des cliniques privées qui a également réintégré ses fonctions. Le recrutement extraordinaire de personnels supplémentaires via la bourse à l’emploi du canton et les filières usuelles (y compris les agences de placement intérimaire) ne peut plus combler le besoin en renforts en raison de la reprise des activités économiques. L’armée interviendra en complémentarité avec la protection civile qui est aussi fortement sollicitée pour accomplir des missions d’assistance et de logistique au profit des EMS dans des tâches non soignantes.
L’appui de l’armée dans cette situation extraordinaire doit permettre aux EMS actuellement encore touchés par l’épidémie, tant au niveau des résident-e-s que du personnel soignant, de reprendre leur souffle pour pouvoir durer.