La situation sanitaire continue d’évoluer très rapidement et défavorablement dans le canton. Le Conseil d’État réitère ses appels à la vigilance de chacun-e et au respect des mesures sanitaires face au risque bien réel et imminent de saturation du système de santé. Suite à l’adoption par la Confédération de plusieurs mesures valables sur l’ensemble du territoire suisse, le gouvernement neuchâtelois a confirmé et harmonisé l’essentiel des dispositions annoncées samedi dernier afin de casser la dynamique de la pandémie. En fonction de l’évolution de la situation, il prendra toutes les mesures utiles pour éviter de voir l’hôpital contraint de refuser l’accès aux soins et la délivrance des prestations essentielles.
Face à la situation sanitaire jugée préoccupante, le Conseil d’État réitère son appel à la population à agir et à redoubler d’efforts, en appliquant strictement les mesures de protection et en limitant aux maximum les risques de contamination. Il encourage les citoyennes et citoyens à se protéger et à protéger les autres, avec une attention particulière pour les personnes vulnérables. À ce jour, le traçage des contacts ne permet plus un suivi satisfaisant de la propagation du virus. En outre, la pression qui pèse sur le réseau hospitalier neuchâtelois s’accentue considérablement d’heure en heure. Par ses décisions, le gouvernement vise à prévenir autant que possible la saturation du système de santé et ainsi éviter de voir l’hôpital contraint de refuser l’accès aux soins pour celles et ceux qui le nécessiteraient, patient COVID ou non.
Sans réduction du rythme de progression de l’épidémie, les conséquences pourraient être importantes et dommageables. Le Conseil d’État et ses organes de gestion de crise évaluent continuellement la situation et prendront toutes les mesures qui s’imposent, en coordination avec les autorités fédérales et cantonales. La réquisition de ressources du système de santé et la limitation des activités non-urgentes sont notamment en préparation. Le passage au niveau rouge pourrait être prochainement décrété ainsi que de nouvelles mesures si la tendance exponentielle observée ces derniers jours se poursuit. Le Conseil d’État évalue en particulier l’opportunité de restriction d’activités et les risques inhérents en dehors du système de soins.
Dans l’immédiat, le Conseil d’État confirme les mesures annoncées samedi 17 octobre et en renforce certaines autres en s’alignant sur les décisions édictées par l’ordonnance fédérale du 18 octobre. Désormais, le nombre de personne pouvant se rassembler dans l’espace public a été réduit à 15 dans le Canton de Neuchâtel.
Traçage électronique
Pour les bars, pubs, discothèques et salles de danse, le gouvernement neuchâtelois maintient l’obligation de récolter électroniquement les coordonnées de chaque client-e par table, incluant l’heure d’arrivée et de départ. Les restaurants peuvent se limiter à récolter de manière électronique les données d’identification d’une seule personne par famille ou groupe de client-e-s, par table.
Le port du masque
Depuis le 19 octobre 2020, l’ordonnance fédérale exige le port du masque dans l’ensemble des lieux clos accessibles au public y compris dans les commerces de moins de 80m2 et les banques. Il n’est en revanche pas obligatoire dans les espaces publics clos suivants : les zones d’entrainement des salles de sport et de fitness, les établissements publics lorsque les client-e-s sont assis-es à une table ainsi que pour les personnes qui se produisent devant un public.
Les manifestations accessibles au public
Dans le Canton de Neuchâtel, les participant-e-s de manifestations publiques réunissant moins de mille personnes doivent respecter les distances ou, à défaut, porter un masque. Le public doit obligatoirement être assis pour consommer aliments ou boissons et réparti par groupes de maximum 100 personnes. La récolte des coordonnées est soumise aux règles applicables aux restaurants.
Les manifestations non accessibles au public
Toutes les manifestations réunissant plus de 15 personnes connues par l’organisateur-trice et n’ayant pas lieu dans une installation ou un établissement accessible au public (telles que les assemblées générales, les événements d’entreprise ou d’associations privées) doivent être annoncées auprès du service de la consommation et des affaires vétérinaires (SCAV) au moins cinq jours avant leurs tenues. Là encore, si la distance de 1,5 mètre ne peut pas être maintenue, le port du masque est obligatoire à moins que les personnes soient assises pour consommer. Les coordonnées des invité-e-s doivent être récoltées.
En ce qui concerne les rencontres prévues dans le cadre familial ou entre amis, la Confédération prévoit des mesures plus strictes notamment le port du masque obligatoire dès 15 personnes, quelle que soit la distance. La collecte des coordonnées de toutes et tous les invités est requise. Dès 100 personnes, le ou la responsable doit élaborer un plan de protection et organiser ladite manifestation dans un établissement accessible au public comme une salle d’un restaurant.
Tous les détails de ces mesures sont développés dans l’arrêté du Conseil d’État validé mercredi 21 octobre et dans l’ordonnance fédérale « COVID-19 : situation particulière » datant du 19 octobre. Le SCAV se tient à disposition de la population pour tout complément d’information via son site internet.