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Val-de-Travers
19 mars 2024
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Les victoires de Sara Gaier, une femme bien dans ses « crampons » !

Courrier du Val-de-Travers hebdo La vie au Vallon

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« Il n’y a pas de fin. Il n’y a pas de début. Il n’y a que la passion infinie de la vie. »

Federico Fellini

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Générosité, c’est le terme qui vient à l’esprit au contact de Sara Gaier. A l’écouter dérouler le fil de sa vie qui ne fut, de loin pas, un long fleuve tranquille, on découvre les nombreuses facettes et richesses de la personnalité d’une femme forte, courageuse, droite, sereine, à la modestie pourtant exemplaire.

Enfance et jeunesse

Sara Gaier naît à Couvet où elle grandit et effectue une scolarité primaire sans histoire : « À la maison, nos parents parlaient le patois – le frioulin –, on répondait en français ! ». Seule fille d’une fratrie de trois enfants, Sara n’a que peu de souvenirs de sa scolarité primaire : « J’ai dû prendre un 0 une fois mais je ne sais plus dans quelle discipline ! ». Une enfance marquée par la disparition de son père alors qu’elle n’a que 14 ans… « À l’école secondaire, en section classique, on était plus turbulents. Je me souviens des leçons de Gilbert Joye et de nos tricheries chez Mme Delachaux. Elle détestait car on trichait mal ! ». À l’évocation de ses loisirs de l’époque, Sara raconte sa passion pour la danse : « J’ai toujours adoré danser ! Les ‘ sonolights ’ de la Grande Salle de Couvet et les soirées à l’Alambic… J’attendais avec impatience les fins de semaine. Avec les copines, on allait même à la messe le dimanche soir pour trouver le moyen de faire un tour à l’Alambic ! ». Une éducation stricte : « Par chance toutes mes copines étaient pareilles. On cherchait tous les trucs possibles pour contourner les règles ! On nous donnait des heures de rentrées quand les autres commençaient de sortir ! ». C’est sans regret que Sara parle de cette période, avec bonheur et philosophie plutôt : « Ces contraintes faisaient partie du jeu. On profitait d’autant mieux des moments accordés. Si tout est libre, comment jouir autant de ces permissions ? ». Sara avoue encore avoir quelque peu bénéficié de son frère aîné Diego qui assurait une « surveillance » à distance…

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Perfectionnisme

« J’ai toujours été une personne soucieuse de bien faire ! »… lance Sara, décrivant sa détestation de « l’à-peu- près »… Le matin, Sara se levait plus tôt que ses camarades pour répéter une fois encore ses devoirs. Sans oublier ses lignes d’écriture, qu’elle recommençait moult fois pour viser la perfection : « Ma mère n’y était pour rien, c’est moi qui me mettais une telle pression ! Combien de fois ai-je repassé des fiches ou des pages que j’avais chiffonnées ! ». Ce perfectionnisme habite complètement Sara qui, à force, choisit de ne pas poursuivre les études qui lui étaient promises en s’orientant pour un apprentissage d’employée de commerce : « Un besoin de faire baisser la pression ! ». Sans succès, puisque c’est la « boule au ventre » qu’elle débute un apprentissage à « la Dubied » : « C’était sympa, tous les six mois, on changeait de secteur ! Les premiers mois ont été durs… J’étais sous la responsabilité de Mme Monnet qu’on m’avait décrite comme très exigeante ! Elle avait du caractère, c’est vrai mais elle m’a beaucoup apporté. Tout comme M. Jeanneret que tout le monde craignait également… ». Sara précise avec insistance combien elle a appris de ces gens-là.

La vie

« J’avais envie d’apprendre l’anglais. Je devais partir aux États-Unis en qualité de fille au pair, mais ça ne s’est pas fait ! »… C’est une autre voie qui s’ouvre pour Sara Gaier, avec un ami des Seychelles qui était venu à Fleurier au temps de l’adolescence et avec lequel elle correspondait. Une relation plus étroite s’établit puisque, après plusieurs séjours là- bas, un mariage finalise cette relation en 1992. Deux ans plus tard, c’est la naissance de Kevin et, en 1994, c’est le grand départ pour Les Seychelles avec un projet de vie prometteur ! Mais l’histoire ne se passe pas comme prévu. En 1995, c’est la fin de l’aventure : « Je suis revenue à Fleurier, avec mon fils et une valise ! Je n’avais absolument plus rien. Plus aucun meuble et plus d’habits ! Je me souviens que c’est mon frère Diego qui m’a acheté deux paires de pantalons afin que je puisse me rendre à l’Abbaye ! Je ne sais pas ce que je serais devenue sans l’aide de ma famille ! ».

La famille certes, mais également et surtout, la force et le courage de Sara Gaier… Un peu de secrétariat pour se remettre dans le circuit, l’Office cantonal de l’assurance-maladie pendant trois années et enfin, en 1999, le Bureau de gestion des bases de données de l’État, à Fleurier. Avec toujours cette même rigueur, cette même motivation, cette même envie de rebondir…

Le Val-de-Travers

Sara Gaier se plaît au Val-de-Travers. Elle en apprécie la qualité de vie même si elle se souvient de son retour des Seychelles : « J’ai ce souvenir très présent, celui du rythme… Là-bas, jamais aucun stress, le temps prend une autre dimension. Il a donc fallu que je me réaclimate ! ». Elle vit désormais à Fleurier dans un quartier qui possède une vraie vie : « Des enfants partout, un peu comme avant ! Je me sens tellement bien au Vallon, jamais je ne vivrais en ville où je travaille maintenant depuis quelques années ! ». Elle s’y plaît tellement qu’elle s’y est fortement engagée. Car outre le football et son immense investissement durant plus de vingt ans, Sara Gaier a été membre du Conseil d’établissement scolaire au sein duquel elle représentait les communautés étrangères. A ce titre, elle a d’ailleurs participé à la belle et solennelle 1er célébration de la Fête du 24 février au temple de Môtiers.

Claude-Alain Kleiner

La passion du ballon rond

« Le football, c’est une histoire de famille ! » lance Sara, les yeux pétillants… « Diego me prenait avec lui au stade, j’étais un peu la mascotte du club. J’ai connu plein de monde ainsi ! ». A l’image de son ami Michel Etter qui lui demande, presque sous forme de boutade, si elle ne souhaitait pas s’occuper de l’école de football à Fleurier. Dès lors que son fils Kevin a l’âge de pratiquer, elle se lance ! Une heure par semaine puis, le succès aidant, deux heures puisque ce ne sont pas moins de 35 enfants qui sont inscrits. Fidèle à elle-même, Sara Gaier se forme au travers des cours destinés aux sections D, E et F : « J’ai suivi Kevin et son équipe, j’ai fait tous les déplacements ! Un bonheur… Et tous ces enfants me l’ont bien rendu… J’ai toujours un énorme plaisir à les croiser aujourd’hui ! ». Un souvenir particulier, ce fameux match AC Milan contre Spartak Moscou au début duquel elle a eu l’opportunité, avec son fils et des juniors de l’AC Milan, de soulever la fameuse bâche « Challenge League » au milieu du stade : « Grâce à mes frères bien sûr… Ils m’avaient dit : Vu ta taille, tu peux bien aller là au milieu, personne n’y verra rien ! Une expérience magnifique mais quel stress… ».

Comme pour prouver que son amour du ballon rond n’a pas faibli, Sara ajoute qu’elle se rendra bientôt à Milan pour le prochain match de l’AC…

 

 LA FORCE DU DON DE SOI

La force de la résilience d’abord ! Les obstacles n’ont pas manqué sur le chemin de vie de Sara. Toujours elle a rebondi. Certes, avec difficulté parfois, en y laissant quelques plumes, mais à chaque fois, elle a su réagir. Sa force de caractère, son courage, sa rigueur et sa ténacité, et quelques temps de « lâcher-prise » toujours bénéfiques ! Lorsque Sara dit vouloir faire profiter autrui de tout ce qu’elle a appris, on sent chez elle une sincérité profonde devant une vraie générosité. Donner, Sara sait ce que cela veut dire ! Elle qui a tout donné pour son fils, elle qui a tout donné pour « ses » juniors, elle qui a tout donné dans le cadre de ses divers « jobs », ressent aujourd’hui le besoin de partager son vécu. Chapeau bas, Sara !

 

 

REGARDS EXTÉRIEURS

Tous les avis convergent : Sara Gaier est une femme remarquable… Son supérieur hiérarchique, Danilo Rota, en parle ainsi : « Sara est une femme d’une douceur absolue et d’une gentillesse incroyable. Disponible, toujours prête à rendre service, elle ne dit jamais non. Au contraire, elle vous retourne un sourire et, à coup sûr, malgré son anxiété naturelle, on sait qu’on peut compter sur elle. Sara, c’est la dévotion personnifiée ! ». Le propos est appuyé par Roxanna Weibel, sa collègue de travail : « Sara est une collègue magnifique, soucieuse des autres, gentille et fidèle en amitié ! Je l’aime beaucoup ! ». Jean-François Jornod, engagé au sein du FC Fleurier, s’exprime ainsi : « Très gentille femme, avenante et très attentionnée pour autrui ! Passionnée, elle s’est montrée une vraie ‘ maman-poule ’ avec ses juniors ! ». Michel Etter, ami de longue date : « Sara est la marraine de ma fille, je la connais fort bien. De surcroît, c’est moi qui l’ai lancée dans cette aventure footballistique. Quand elle dit qu’elle fait, elle fait, avec assurance et motivation. Ainsi, elle a mené toute une génération de gamins, avec cette touche de féminité et cette sensibilité qui manquent souvent dans le monde du football ! Je tire mon chapeau à cette femme qui n’a pas eu une vie facile ! »

 

CARTE D’IDENTITÉ

  • Nom: Gaier
  • Prénom: Sara
  • Née le: 3 août 1970 à Couvet
  • Profession: Employée d’administration
  • État civil: Mère de Kevin
  • Domicile: Fleurier

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