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Val-de-Travers
29 mars 2024
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Eve Chédel

Courrier du Val-de-Travers hebdo La vie au Vallon

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Une fabuleuse force de caractère!

« Si vous voulez la liberté, prenez-la, n’attendez pas qu’on vous la donne »

Bernadette Lafont

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La Montagne Giroud, entre Les Bayards et Les Parcs… C’est là qu’Eve Chédel a choisi de se poser. Sans doute pour réaliser ce dont elle a toujours rêvé. Se poser, non pas se reposer, car, à la tête de son domaine, elle ne compte pas ses heures. Ni son plaisir tant elle rayonne de cette liberté choisie et gagnée qui rend indépendante.

Enfance et scolarité

Eve Chédel grandit à La Sauge, près des Jordans, dans la vallée de La Brévine mais sur la commune des Bayards. Une mère institutrice, un père agriculteur, un frère aîné, agriculteur également. Après avoir fréquenté la « petite école » de La Brévine, Eve rejoint le collège des Bayards, grâce aux bons soins de Louis Jeannin, transporteur scolaire : « Mon premier jour d’école, pas de bus ! Louis avait oublié que c’était la rentrée ! ». Une scolarité secondaire à Fleurier avec de belles rencontres, Gilbert Jaton, Elisabeth Spahr, Fred Siegenthaler, Pierre- Alain Devenoges, Marcel Juillerat, Gilbert Joye et Georges Reinhardt. Au terme de ce cycle obligatoire,confrontée à un problème de transport, Eve Chédel rejoint le Gymnase de La Chaux-de-Fonds, logeant chez une tante au Locle. Elle y obtient un baccalauréat scientifique – type C – et conserve un fort bon souvenir de Mme Vuillemin-Borel, la sous-directrice de l’époque.

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Choix professionnel

« Je voulais devenir vétérinaire ! Mais six ans d’études en allemand, non ! »… Eve s’inscrit alors à l’Université de Neuchâtel, en faculté de sciences, choisissant les options biologie et mathématique : « Après 15 jours, je me suis dit, ça suffit, ce sera soit des maths soit de la biologie, mais pas les deux ! ». En 2000, elle reçoit son master en mathématique. Pas immédiatement attirée par l’enseignement, Eve Chédel est tout d’abord assistante à mi-temps à l’université : « Après avoir dit non à la reprise du domaine de mon père, je n’arrivais toutefois pas à lâcher la ferme ! ». Elle entre au Séminaire de l’enseignement secondaire afin d’obtenir son certificat d’aptitudes pédagogiques : « Je ne le referais pas ! ».

Une place d’apprenti-agriculteur est offerte à Grandevent. Intéressée, Eve Chédel est choisie et s’inscrit pour un semestre à l’École d’agriculture de Grange-Verney, près de Moudon. Compte tenu de ses antécédents, on lui fait grâce du premier semestre et Eve obtient son CFC en 2003 ! Sans oublier la réussite de son permis « poids lourds » : « Le poids lourd est un joli jouet. Je me suis donc fait un gros cadeau ! ». Un autre stage de quelques mois chez un agriculteur de La Chaux-de-Fonds puis plus rien… « Un CFC d’agricultrice et un permis poids lourds, ça devrait faire l’affaire ! » se dit-elle, forte de ses convictions. Avec raison puisque, ensuite, Eve alterne deux emplois dans une entreprise de transport vaudoise et dans une ferme de l’Abbaye à Marsens, jusqu’en 2011. Une période au cours de laquelle elle réside à Sainte-Croix.

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Le grand saut

« J’étais un véritable courant d’air. Aujourd’hui, je me suis vraiment installée et j’éprouve le sentiment d’appartenir à ce milieu ! »… Car, en 2011, Eve Chédel décide de faire le grand saut, de répondre ainsi à ce qui l’a sans doute toujours habitée, en ayant la possibilité de reprendre l’exploitation agricole de ses oncle et tante, à La Montagne Giroud. Épanouie, sereine et intarissable, Eve Chédel, assurément, a trouvé sa voie et règne, en maîtresse, sur son domaine et son lieu de vie, véritable balcon à 180 degrés, ouvert sur la Robella et le Chasseron, en même temps que sur les sommets de Métabief.

Le Val-de-Travers

La région ? : « Ce panorama, c’est l’extase ! ». Et d’ajouter, avec son franc-parler : « Qu’ils continuent de croire qu’on est chez les Indiens au Val-de-Travers, comme ça ils nous foutent la paix ! ». C’est peu de dire qu’Eve Chédel a retrouvé avec bonheur le Val-de-Travers : « J’adore descendre à Fleurier, le vendredi, jour du marché, pour me plonger dans ce petit monde qui se connaît ! ».

Claude-Alain Kleiner

La spéléologie

« Enfant, un copain venait chez nous à la ferme, avec du matériel ! Pour moi qui jouais dans la grange avec une simple corde, lorsque j’ai vu ses bloqueurs et ses cordes, j’ai immédiatement croché ! Aujourd’hui, je suis toujours dedans ! ». Présidente du Spéléo-Club depuis 1998, elle est à la tête d’une société constituée d’une cinquantaine de membres : « Le plus jeune a 9 ans et le plus âgé, c’est Gilbert Huguenin – le Gilbert du Gibet – ». Si elle observe une vie associative plus restreinte, Eve demeure enthousiaste: « Avec la grotte des Rutelins, on a la plus grande grotte du canton, avec plein de cheminées à remonter. Il y a tout ce qu’il faut pour faire des heureux, hélas, nous sommes trop peu ! ». Raison pour laquelle, Eve Chédel compense cette passion quelque peu inassouvie par la pratique du vélo et du ski de randonnée.

 

FORCE

Force de caractère, force d’indépendance, force de vie ! Eve Chédel est tout cela à la fois. Suivre et respecter ses aspirations profondes. Non pas en contournant les obstacles, mais bien au contraire, en les affrontant. Plus forte de ses expériences, elle dégage sa voie et donne de la voix. Car Eve Chédel ne pratique pas la langue de bois. Elle fait ce qu’elle dit et dit ce qu’elle fait… Car ce n’est pas toujours facile d’aller au bout de ses convictions. À l’évidence, ses amis ont raison : Eve est un phénomène. Un modèle de vie choisie pour mieux parvenir à la sérénité. Ce rapport à la nature, ce rapport à autrui que possèdent les « gens de la terre » ! Des philosophes qui forcent le respect, Eve appartient à ce « bois-là » !

 REGARDS EXTÉRIEURS

Membre du Spéléo-Club du Val-de-Travers depuis de nombreuses années, Armin Behrend des Verrières, lance immédiatement le terme suivant : « Eve, c’est un phénomène ! ». Il ajoute de suite : « Toujours de bonne humeur, avec Eve on a passé beaucoup de temps sous terre et sur terre. On l’a surnommée taupe-modèle parce que j’ai fait beaucoup de photos souterraines avec elle. Une sacrée personne ! ». Sylva Stauffer est admirative devant son amie Eve : « Une force de caractère, très enthousiaste et passionnée pour la spéléologie ! Elle s’est montrée très gentille et extrêmement dévouée lorsque mon mari est décédé. J’ai toujours beaucoup de plaisir à la voir ! ».

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