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Val-de-Travers
28 mars 2024
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Anthea Estoppey – Une créatrice aux mains de fée

Anthea Selene Estoppey – Les Fleurs de Lune

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Anthea Estoppey – Les Fleurs de Lune

Si vous connaissez les thérapeutes Monia Marcuzzo et Alicia Bortolini, La Loba Chocolatière, Vanessa Beauté, Butterfly Christelle, Le Petit Buffle, Les Six-Communes, Côté Mini-Boutique ou encore Chez Yoséphine, vous avez peut-être déjà vu quelques créations florales signées Les Fleurs de Lune. Derrière ce pseudonyme Anthea Estoppey, journaliste, maman de deux enfants et habitante de Môtiers, laisse libre cours à sa créativité. Amoureuse des fleurs, mais désespérée de les voir faner, l’artiste a trouvé la parade : elle travaille avec des fleurs naturelles, séchées et stabilisées.

Entre sa vie de jeune maman et ses mandats dans les domaines du journalisme et de la communication, Anthea Selene Estoppey a un emploi du temps chargé. Il y a un an, elle a ajouté une nouvelle corde à son arc : quand ses enfants font la sieste dans leur appartement môtisan, elle conçoit des couronnes de fleurs séchées. Les créations de la jeune trentenaire décorent les portes et tables de nombreuses habitations, mais aussi de plusieurs entreprises vallonnières. Entretien.

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Anthea Estoppey, quand est née ta passion pour les fleurs séchées ?

A vrai dire, j’ai toujours adoré les fleurs fraîches. Mais je déteste les voir se faner et c’est un crève-cœur que de devoir les jeter. Pour le premier anniversaire de mon fils, Auguste, en 2019, j’ai eu envie de décorer les tables avec une série de petits vases garnis de bouquets de fleurs dans un style champêtre. Un mois avant la fête, j’ai trouvé par hasard dans un magasin à Neuchâtel des bouquets de fleurs séchées : ça a été une révélation ! J’ai acheté presque tout le stock disponible et je me suis ruée sur internet pour trouver de l’inspiration sur Pinterest. Je me suis ensuite rendue chez une fleuriste du Val-de-Travers pour savoir s’il était possible de se fournir en fleurs séchées auprès d’elle. Elle m’a répondu par la négative, mais m’a proposé des végétaux frais qui resteraient beaux une fois secs, comme du blé, des craspedias et de l’eucalyptus. L’année suivante, sachant que je n’aurais pas le loisir de consacrer beaucoup de temps à décorer la table avec un bébé de deux mois dans les bras – notre fille Calliopée est née en avril 2020 – j’ai décidé de faire plus simple et plus local : Le Jardin des Fées, à Fleurier, m’a trouvé d’incroyables chardons bleus que j’ai assortis de gypsophile blanc et d’eucalyptus simplement disposés sur les tables. Le tout frais, mais avec l’idée de les conserver ensuite en bouquet.

Depuis quand confectionnes-tu des couronnes de fleurs ?

J’ai réalisé ma première « vraie » couronne en février 2021. En septembre 2020, après les deux ans d’Auguste, j’ai commencé à réfléchir aux cadeaux de Noël et j’ai eu l’idée de décorer des tambours de broderie dans lesquels je fixerais des photos de nos enfants. Loin d’être parfaites, ces premières couronnes m’ont donné envie, en début d’année suivante, de retenter l’expérience et de rassembler une partie de mes bouquets secs des deux dernières années pour en faire une couronne pour ma porte d’entrée. Le résultat était à la hauteur de mes espérances et j’ai eu envie de poursuivre sur ma lancée pour les décorations du premier anniversaire de Calliopée. Comme Le Jardin des Fées s’était mis à vendre des fleurs séchées et proposait même des anneaux métalliques, j’ai sélectionné un assortiment, j’ai demandé à la fleuriste de me vendre une bobine de fil de chanvre et une autre de fil d’aluminium et j’ai commencé à créer. Le 11 avril 2021, plutôt fière de ce que j’avais réussi à créer de mes dix doigts, sans aucune formation en la matière, j’ai publié mes œuvres sur ma page Instagram jusque-là plutôt inutile. Sept jours plus tard, une amie me demandait si elle pouvait m’en acheter une. Avec l’idée d’en créer une nouvelle pour elle après l’anniversaire de Calliopée, je lui ai donné une vague estimation de prix et je me suis retrouvée, sans que ce soit l’objectif initial, à lui vendre celle qui lui avait tapé dans l’œil (rires). Aux deux autres amies qui m’ont fait la même demande ensuite, j’ai accepté à la condition qu’elles ne souhaitent pas recevoir leur couronne avant la fête !

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As-tu tout de suite commencé à proposer de réaliser des commandes personnalisées ?

Non, au contraire, dans un premier temps je ne souhaitais pas le faire. Créer des couronnes s’est vite révélé bénéfique pour moi, car il s’agit d’un exercice presque méditatif, pendant lequel je peux accorder à mon cerveau un instant de répit bienvenu. Entre ma vie de maman et mes mandats dans les domaines du journalisme et de la communication qui m’occupent à environ 60%, je suis bien sollicitée ; je n’avais pas envie que les moments créatifs deviennent une contrainte. Je n’ai toutefois pas su dire non à mes amies qui souhaitaient passer des commandes personnalisées et j’ai, au final, ressenti beaucoup de fierté et de plaisir lorsque chacune m’a félicitée pour les réalisations qu’elles m’avaient demandé de faire. C’est ainsi que, grâce à elles, j’ai ouvert cette possibilité.

Les commandes personnalisées sont-elles possibles uniquement avec les fleurs que tu as à disposition ?

C’était le cas au début et, aujourd’hui encore, c’est évidemment plus simple que mes clients choisissent du matériel que j’ai en stock, car je peux proposer un délai de fabrication de deux à trois semaines. Mais si je dois commander du matériel spécifique, il faut, pour éviter de perdre trop d’argent en frais de port, que la commande atteigne un volume intéressant, ce qui prolonge évidemment le délai de réalisation. Il faut donc parfois être patient pour obtenir une réalisation personnalisée. Mes clients sont heureusement très compréhensifs dès que je mentionne le fait que je ne peux consacrer que 6 à 8 heures par semaine à cette activité parce que c’est tout ce que mes autres obligations m’accordent (rires) !

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Quand as-tu commencé à envisager que ton activité créatrice pouvait être lucrative ?

Six mois après avoir publié mes premières réalisées, ayant compté que j’avais vendu une quarantaine de couronnes sur une cinquantaine réalisées, j’ai commencé une petite comptabilité et je me suis rendue compte que mon modèle d’affaires ne tiendrait pas longtemps la route si je souhaitais poursuivre cette aventure. Je ne perdais pas d’argent, mais je n’en gagnais pas non plus, tandis que le temps que j’y consacrais augmentait. J’ai donc cherché un grossiste en fleurs et en matériel et j’en ai trouvé deux : un fournisseur allemand pour les fleurs séchées et stabilisée, et une entreprise suisse pour le matériel technique et les anneaux. J’ai également fait une commande assez importante de boîtes pour emballer les couronnes et, dans la foulée, fait imprimer des cartes et des autocollants avec un logo que ma sœur a créé pour moi. Comme j’ai de la peine à résister à la tentation, il m’arrive toutefois encore d’acheter des fleurs dans les magasins de la région !

Vos clients sont-ils surtout des particuliers ou également des entreprises ?

Ce sont surtout des particuliers, mais plusieurs entreprises vallonnières m’ont également fait confiance : la première couronne que j’ai vendue a pris place dans l’espace de réflexologie et de coaching que Monia Marcuzzo venait alors d’ouvrir à St-Sulpice, La Loba Chocolatière en a choisi trois pour son local à Môtiers, Vanessa Beauté m’a commandé des couronnes pour toutes les portes de son nouvel institut à Fleurier, la lymphotérapeuthe Alicia Bortolini m’a demandé de créer une couronne pour mettre en valeur la porte de son cabinet à Fleurier, Butterfly Christelle m’a spécifiquement demandé d’en imaginer une pour agrémenter les photos des articles pour bébé qu’elle créée chez elle à St-Sulpice, Le Petit Buffle attend sa nouvelle couronne pour remplacer la création automne-hiver qui décore actuellement son self-service à Travers, et Les Six-Communes viennent d’acquérir une série de créations pour leur restaurant à Môtiers. Je suis très reconnaissante de la confiance et de la visibilité que ces entreprises régionales m’offrent.

Où peut-on commander ou se procurer tes créations ?

Toutes mes créations sont publiées sur ma page Instagram Les__Fleurs__de__Lune et toutes les commandes se passent directement auprès de moi, via Instagram surtout, mais également par courriel ou téléphone. Par ailleurs, quelques-unes de mes créations sont en vente chez Côté Mini-Boutique à Couvet. Depuis le début de cette année, au gré des saisons, je mets également en vente des créations au studio de yoga et Pilates Chez Yoséphine, à Couvet.

Qu’est-ce qui t’inspire ?

La nature et les fleurs elles-mêmes : j’aime choisir un végétal en particulier et le mettre en valeur avec d’autres. J’aime aussi penser à quelqu’un et créer une couronne qui corresponde à sa personnalité. Je regarde également beaucoup les compositions des fleuristes ; j’adore recevoir des bouquets frais et les rassembler en couronne juste avant qu’ils ne fanent.

A l’avenir, proposeras-tu d’autres objets ?

En automne dernier, une cliente m’a demandé de lui créer deux bouquets pour agrémenter des objets vintages. J’ai eu du plaisir à réaliser cette commande, mais je préfère faire des couronnes. Les formes, toutefois, sont assez nombreuses pour ne pas s’ennuyer. En hiver dernier, j’ai créé des anneaux avec des branches de bouleau, j’ai adoré ! J’ai aussi acheté un stock d’anneaux en paille que je n’ai pas eu le temps d’utiliser. En plus des ronds simples à fixer sur une porte ou un mur ou à utiliser en centre de table, j’en ai désormais sur pied et d’autres présentant des crochets pour des clés par exemple. Je viens aussi de commander une série de modèles carrés et je vais prochainement faire des essais sur des ovales. Enfin, en vue de la Fête des Mères, j’ai prévu des anneaux en forme de cœur et j’ai très envie de trouver des supports qui permettent d’accrocher des photos. Les idées ne manquent pas !

Envisages-tu de proposer des ateliers de création ?

Mes moments créatifs coïncidant actuellement avec les heures de sieste de mes deux enfants durant les journées que je ne consacre pas à mes mandats journalistiques (avec tous les imprévus que cette organisation induit nécessairement), cette idée n’est pas d’actualité, mais comme nous avons déjà établi plus tôt dans cette interview que j’ai de la peine à dire non, on ne sait jamais (rires) !

Pour la petite histoire
« Si j’ai choisi d’appeler ma petite entreprise Les Fleurs de Lune, c’est parce qu’il s’agit (presque) du nom que m’ont donné mes parents : en grec, Anthea signifie fleuri, et Selene, mon deuxième prénom, désigne la déesse de la lune. Fleur de Lune est un nom que j’ai toujours eu envie de poser sur mes aspirations créatrices. Une activité dédiée à des créations florales sur des supports en forme de cercle lui donnait un sens tout trouvé. »

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