Le service des migrations du canton de Neuchâtel est fortement sollicité depuis le début de la guerre en Ukraine le 24 février dernier. Une hotline a été mise sur pied pour répondre aux nombreuses questions, demandes et propositions d’aide. Le Conseil d’État a chargé le Département de l’emploi et de la cohésion sociale (DECS) et le Département de l’économie, de la sécurité et de la culture (DESC) de mettre en place une organisation de gestion de crise.
Le Conseil d’État est très préoccupé par cette nouvelle situation de crise et affirme son soutien et sa solidarité envers les nombreuses personnes victimes de ce conflit. La conseillère d’État et cheffe du Département de l’emploi et de la cohésion sociale s’est entretenue avec des représentant-e-s de la communauté ukrainienne présente dans le canton afin de pouvoir se faire une meilleure idée de la situation actuelle en Ukraine ainsi que des besoins et de l’organisation de la communauté ukrainienne dans notre canton.
Neuchâtel, en collaboration avec la Confédération et les autres cantons suisses, entend apporter son aide et son soutien de manière rapide et pragmatique, notamment en s’organisant pour disposer le moment venu des infrastructures nécessaires à l’accueil dans de bonnes conditions de réfugié-e-s ukrainiens. Il faut rappeler que selon les décisions de la Confédération les citoyen-ne-s ukrainiens touchés par la guerre sont autorisés à entrer en Suisse sans formalité.
Dès les premiers jours de cette guerre, le service des migrations (SMIG) a été fortement sollicité par de nombreuses questions venant de particuliers qui souhaitent accueillir des réfugié-e-s ukrainien-ne-s, faire venir des connaissance ou membres de leur famille ou de personnes qui se trouvent dans le canton depuis trois mois et qui souhaitent y prolonger leur séjour. Une hotline a été mise sur pied (par téléphone au 032 889 63 11 ou par e-mail [email protected]) pour apporter conseils et orientation. En raison de la forte affluence, le courriel est à privilégier. Les ressources à disposition de cette ligne ont d’ores et déjà été renforcées pour répondre aux besoins.
Le SMIG invite les personnes qui ont un point de chute auprès de membres de la famille ou d’ami-e-s à le contacter afin de pouvoir être orientées au mieux sur leurs conditions de séjour. Pour les personnes n’ayant aucun point de chute dans le canton, le SMIG recommande de se rendre au Centre fédéral de Boudry pour y demander protection.
Le SMIG accueille et héberge à Tête-de-Ran les personnes qui lui sont attribuées par la Confédération. Ce centre d’hébergement collectif dispose d’une capacité d’accueil maximale de 135 places. Un potentiel de transferts de ce dispositif de premier accueil vers les appartements du second accueil existe. Le centre d’accueil de Couvet offre également un potentiel d’hébergement de 80 places et pourrait être remis en exploitation en l’espace de quelques jours seulement.
Toutefois, ces capacités d’accueil cantonales actuelles pourraient être rapidement saturées en cas d’arrivées massives de ressortissant-e-s ukrainien-ne-s en Suisse. Afin d’anticiper cette possible évolution, le Conseil d’État a chargé le Département de l’emploi et de la cohésion sociale (DECS) et le Département de l’économie, de la sécurité et de la culture (DESC) de mettre en place une organisation de gestion de crise.
Les initiatives de la société civile visant à offrir des chambres pour accueillir des ressortissant-e-s ukrainien-ne-s sont également les bienvenues et le SMIG étudiera toutes les offres proposées. Ce type d’accueil nécessite néanmoins une bonne coordination, notamment en ce qui concerne les questions en lien avec la scolarité des enfants, la couverture d’assurance maladie, ainsi que l’insuffisance des moyens de subsistance des personnes hébergées provisoirement auprès de privés.