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20 avril 2024
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«Parmigiani n’est pas à vendre»

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Marc Gaudreault est aux commandes de la marque neuchâteloise depuis début octobre  © dr / Salva Magaz

Marc Gaudreault est aux commandes de la marque neuchâteloise depuis début octobre
© dr / Salva Magaz

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Marc Gaudreault est aux commandes de la marque neuchâteloise depuis début octobre. Il répond aux interrogations soulevées par le premier licenciement collectif de l’histoire de l’entreprise. L’année 2015 sera sans croissance, prévient-il au passage

Trois jours après avoir confirmé le licenciement de dix-sept employés, Marc Gaudreault a reçu Le Temps au siège de Parmigiani à Fleurier, lundi. L’occasion d’expliquer de quoi sera fait l’avenir de la marque en mains de la famille Sandoz.

Vous prévoyiez de vous séparer de trente employés, vous en licenciez finalement dix-sept. Qu’est-ce qui a permis de réduire ce nombre?

Cinq personnes iront travailler dans les autres sociétés du pôle horloger de la fondation de la Famille Sandoz. Et, sur proposition des employés, nous avons aussi décidé, entre autres, d’anticiper le début de certains projets. Cela dit, je ne suis pas inquiet pour les six horlogers dont nous nous séparons aujourd’hui. Ils sont extrêmement polyvalents, ils vont retrouver un emploi.

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Pourquoi ne pas avoir recouru au chômage partiel?

Parce les dix-sept personnes licenciées ne sont pas seulement des horlogers en manque de travail. Il y a aussi des employés de l’administration, du marketing ou des finances. Avant d’en arriver là, nous avions pris d’autres mesures, au niveau des stocks, des heures supplémentaires, des vacances… Le recul de la demande ne date pas d’hier, il est installé depuis un certain temps.

Au final, quelle est la part conjoncturelle et structurelle de cette décision?

Je dirais qu’elles pèsent pour 50% chacune. Mais je suis bien conscient que cette décision a surpris tout le monde. Cette une première dans l’histoire de Parmigiani, qui a toujours été considérée comme atypique, plus particulière que les autres. Le groupe a beaucoup recruté ces dernières années. Il a ouvert douze filiales en cinq ans, investi dans la R&D… Désormais, une nouvelle génération arrive au conseil de la Fondation de famille Sandoz et celle-ci veut jouer avec les mêmes règles du jeu que les autres, s’imposer les mêmes exigences.

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Ce n’était pas le cas avant?

Sans doute pas assez. Dans nos contrats avec les partenaires, ou avec nos employés, on se laissait parfois un peu de latitude… Mais aujourd’hui, sur les marchés, le combat s’est nettement durci. Ce réajustement est donc à considérer comme un signal: Parmigiani va changer.

La famille Sandoz a-t-elle vu trop grand, en constituant un groupe horloger de six entreprises, 500 employés et intégrant toutes les étapes de production?

Le point positif, c’est que nos propriétaires ont réagi rapidement lorsque Swatch Group a annoncé la réduction des livraisons de mouvements à la concurrence. Par contre, ils n’avaient pas prévu que les autres investiraient aussi vite et massivement dans leur appareil de production. Nous nous attendions à pouvoir davantage servir d’autres marques. Mais non, l’outil de production n’est pas surdimensionné.

On peut donc considérer que pour la famille Sandoz, le «projet Parmigiani» se poursuit.

Parmigiani ne disparaîtra pas et n’est pas à vendre. Nous avons la chance d’avoir des propriétaires qui ne se contentent pas de placements financiers pour faire prospérer leur patrimoine. Ils veulent investir dans l’humain, dans du concret. Dans l’hôtellerie par exemple, mais aussi dans l’horlogerie.

Quelle croissance afficherez-vous cette année?

L’année 2015 sera sans croissance.

Combien de montres aurez-vous vendu?

Nous avons choisi de ne plus donner de chiffres à ce sujet. Ce que je peux dire, c’est que lorsque Parmigiani écoulera 6000 à 8000 unités par année, la marque aura atteint sa vitesse de croisière. Et il n’est plus question de se lancer dans une course aux quantités. Désormais, nous allons nous concentrer sur la qualité, c’est un retour aux sources. Nous voulons montrer ce que nous savons faire! Ce sera déjà le cas au prochain Salon international de la haute horlogerie (SIHH) à Genève (en janvier 2016, ndlr).

En termes de conjoncture horlogère, comment voyez-vous la suite?

Nous vendons très bien nos modèles à 20 000 ou 50 000 francs, voire même nos tourbillons à 120 000 francs. Par contre, pour les montres du segment 200 000 à 500 000 francs, c’est vraiment difficile. Il n’y a plus d’acheteurs. Les Russes ne sont plus là, les Moyent-Orientaux non plus. Nous avons aussi senti les effets de la politique de lutte contre la corruption en Chine. Sans parler de Hong Kong ou Macao. Heureusement, en France, en Suisse ou même en Allemagne, la demande est bien là. Le Japon et les Etats-Unis envoient aussi des signaux positifs.

L’année 2016 sera meilleure que 2015?

On l’espère. Si elle est de même facture que cette année, il va falloir envisager d’autres mesures au sein du groupe.

Un mot sur l’ancien directeur, Jean-Marc Jacot. Il est difficile de ne pas voir un lien entre son départ à la retraite et les mesures de rationalisation.

Ce sont des événements concomitants. Agé de 66 ans, Jean-Marc Jacot voulait arrêter depuis un certain temps déjà, mais il n’est jamais facile de se décider, de savoir quand arrive le bon moment. Il a trouvé un accord avec la famille Sandoz. Mais considérer, comme certains l’ont fait, que ce qui arrive aujourd’hui est de sa faute est injuste! Il faut surtout se souvenir de tout ce qu’il a fait pour Parmigiani plutôt que cette fin un peu précipitée.

Vous êtes responsable des opérations (COO) et occupez la fonction de directeur depuis début octobre. Allez-vous conserver cette double casquette?

Pour l’instant, il n’est pas certain que la fonction qu’occupait Jean-Marc Jacot soit repourvue. L’idée serait plutôt que Michel Parmigiani, le président de la marque, soit à nouveau plus visible, qu’il représente Parmigiani à l’extérieur, tandis que je serais aux commandes de l’opérationnel. Tout ceci reste à confirmer.

Source: Le Temps

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