Le groupe Richemont s’apprête à supprimer près de 300 postes de travail en Suisse, selon La Tribune de Genève. Le canton de Neuchâtel est largement touché par cette vaste restructuration, annoncée à l’ouverture du Salon mondial de l’horlogerie Baselworld, par le biais des marques Cartier et Piaget.
Sur le site de Cartier à La Chaux-de-Fonds, ce sont 95 emplois sur 824 qui risquent de disparaître, selon Francisco Pires, secrétaire syndical à Unia Neuchâtel. Une vingtaine de postes sont aussi menacés chez Cartier aux Brenets sur les 128 employés que compte le site.
Du côté de Piaget à La Côte-aux-Fées, 24 licenciements sont annoncés sur une centaine d’employés, selon Deyra Dursun, également secrétaire syndicale chez Unia Neuchâtel.
Sur le plan général, 170 emplois seraient menacés du côté de Cartier et 120 parmi les marques Piaget et Vacheron Constantin. Richemont confirme la suppression de 300 emplois parmi ces trois marques, sans donner de détails par site. Le groupe horloger espère toutefois diminuer ce nombre par le biais de mesures d’accompagnement et de reclassement. Il rappelle qu’il continue d’investir en Suisse, notamment à Fribourg et à Glovelier, mais reconnaît que les temps sont difficiles.
Une période de consultation est actuellement en cours. Elle doit permettre de proposer des solutions pour limiter le nombre de licenciements. Francisco Pires regrette toutefois que le syndicat Unia n’ait pas été convié par Cartier à participer à cette période de consultation, comme c’est le cas généralement. Des discussions sont en cours avec la direction à ce sujet, dit-il. Le secrétaire syndical espère qu’il s’agit d’une « erreur » du groupe.
De manière générale, le syndicat se dit inquiet du climat qui règne au sein de l’horlogerie après une année 2015 déjà difficile sur le plan de l’emploi pour la région et s’attend à de nouvelles suppressions de postes dans les mois à venir. /sbe
Source: RTN