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Val-de-Travers
22 novembre 2024
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Margrit et Jean Stähli, un engagement total et un dévouement pugnace !

Courrier du Val-de-Travers hebdo La vie au Vallon

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« L’État, il ne faut ni s’en servir ni l’asservir, il faut le servir ! »

Françoise Giroud

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© F. CHARRIÈRE

Chez certains couples, on parle de leur complémentarité, chez d’autres, de ressemblance ou de symétrie. Margrit et Jean Stähli embrassent les deux caractéristiques, réunis sous la même bannière de l’engagement. Et du dévouement… Une histoire de vie jonchée d’obstacles et de combats, en même temps que de belles réussites. Les Stähli, une fort belle rencontre !

Des parcours distincts, une rencontre !

Jean   Stähli   naît   à Pourtalès : « On était en 1939, juste avant que  la guerre n’éclate, ainsi toutes les femmes enceintes avaient été déplacées à Pourtalès ! ». De son école primaire, Jean retient les noms de deux  institutrices,  Mlle Treuthardt et Mlle Jampen : « Elles se prénommaient toutes les deux Marguerite. C’étaient des bonnes ! ». Avant de terminer son  école  obligatoire,  Jean s’en va en Suisse allemande : « Plutôt que de m’engueuler avec mon père, j’ai préféré partir ! Je suis arrivé chez l’oncle de Fred Sie- genthaler…». Retour au  Vallon pour  débuter   un   apprentissage   de mécanicien de précision « à la Dubied… Ils en prenaient 20 par année ». Au terme de son apprentissage, Jean s’engage aux CFF pour devenir mécanicien de locomotive, sans doute quelque peu inspiré par son père aiguilleur à la gare de Travers alors que sa mère montait les balanciers chez Devenoges !

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Margrit grandit à Riedholz, près de Soleure. Grande famille puisque ce ne sont pas moins de six enfants qui naissent d’un père ferblantier et d’une mère œuvrant aux « services » du grand Hôtel Krone.

Margrit est engagée dans la grande manufacture Bulova à Bienne en qualité de viroleuse- centreuse : « Ça ne me plaisait pas ! J’ai constaté qu’il fallait que je bouge et que je voie des gens, je n’étais pas faite pour rester assise ! Tout cela ne m’a pas passé… ». Sommelière au Buffet de la gare  de Bienne…

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Le Val-de-Travers

« C’est un beau pays ! » lancent- ils  en  chœur…  «  Quand on a vécu en ville, on découvre une splendide région au sein de laquelle règne une magnifique solidarité. Ici, on s’entraide!». Et d’ajouter : « La  mentalité  est   meilleure, le climat est  meilleur.  On  peut  aller se promener où et quand on  veut ! ».

L’engagement

Installé à Nidau, le couple Stähli ne tarde pas à traduire son aspiration à œuvrer pour la collectivité. Jean, au sein des CFF, prend la présidence des mécaniciens, devient leur représentant romand, entre au comité central du syndicat des cheminots. Bilingue, il assure les  traductions  simultanées  lors  des  séances.  D’ailleurs, il effectue encore quelques traductions au sein de coopératives d’habitations. Magrit, elle, débute une fort belle carrière politique. Au Conseil général de Nidau d’abord, elle ne tarde pas à entrer    au Conseil communal où elle demeurera neuf années durant. Plusieurs années plus tard, en 2000, les Stähli « montent » à Travers : « Jeune, j’ai toujours dit : plutôt le cimetière que Travers ! ». Cependant, au fil des vacances passées à Travers et au gré de fins de semaine à venir soulager le père de Jean soignant son épouse, ils choisissent de venir s’y établir : « Je m’y suis trouvé plongée ! Je me suis dit alors, il faut que je sorte, personne ne viendra me chercher à la maison ! ». Margrit entre alors à la société de gymnastique puis au groupe socialiste du village. Son engagement naturel l’entraîne au Conseil général puis, en 2003, au Conseil communal qu’elle ne quittera que lors de la naissance de la « grande commune ».

Aujourd’hui, retraités tous les deux, ils ne sont pas inactifs. Jean poursuit son engagement associatif au sein de la Société philanthropique suisse Union et Margrit est l’heureuse présidente de l’AVIVO depuis 2012 où elle est fort active : « J’ai fait ce que j’ai pu ! ».

REGARDS EXTÉRIEURS

Marcel Jaccard parle de Jean, son contemporain, ainsi : « Les  Stähli sont des gens  dévoués à la cause publique, très collaborant pour les sociétés. Je me souviens de Jean, lors de l’inauguration de la locomotive baptisée « Travers » qui avait conduit le train emmenant les Traversins jusqu’à Schaffhouse ! ».

Bel hommage également de la part d’Anne Rosselet des Bayards : « J’apprécie Margrit, j’aime son rire, son accent et sa ténacité, c’est une battante qui ne lâche pas facilement son morceau et qui a des idées novatrices ! ».

Secrétaire au sein du comité de l’AVIVO, Danielle Grandjean décrit sa présidente avec un certain  humour :  « Margrit est  une  personne très engagée au caractère affirmé, ce qui met une certaine animation lors des séances. Il est des instants où, parfois, je me cramponne à mon stylo. Elle aura beaucoup fait pour l’association ! »

L’ENGAGEMENT ET LE DÉVOUEMENT

« Servir »… Telle est sans doute le verbe qui sied le mieux à Margrit et Jean Stähli et qui leur sert de consigne de vie.  Servir la cause publique, servir autrui, servir la société ! Une vie d’engagement sans faille, une vie de dévouement sans calcul. Avec la manière… Cette persévérance, cette ténacité, cette pugnacité enrobée de courtoisie et de patience. De sincérité encore, cette sincérité humble et non feinte qui a valeur de carte de visite chez les Stähli. Autre signe distinctif le rire de Margrit ! À son image, un rire franc qui jaillit spontanément et que l’on reçoit comme une offrande. Car Margrit et Jean  Stähli offrent beaucoup de leur temps, injectant partout où ils passent des idées nouvelles qu’il s’agit de faire éclore afin d’améliorer le confort de vie d’autrui. Une vie au service de la cause publique ! À l’heure où le bénévolat s’essouffle, les Stähli  pourraient  dispenser un cours de formation aux plus jeunes… Pour continuer de donner l’exemple et de montrer la voie !

CARTE D’IDENTITÉ

  • Nom  Stähli
  • Prénom  Margrit et Jean
  • Nés le Margrit, 13 juin 1946 à Soleure / Jean, 26 août 1939 à Travers
  • Professions Margrit, viroleuse-centreuse à Bulova et sommelière au Buffet de la gare de Bienne, retraitée / Jean, mécanicien de précision, conducteur de trains, retraité
  • État civil Trois enfants dont deux décédés, deux petites-filles aux études, filles de Marc
  • Domicile Travers

 

 

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