« L’art, c’est la plus sublime mission de l’homme puisque c’est l’exercice de la pensée qui cherche à comprendre le monde et à le faire comprendre. »
Auguste Rodin
Beatrix et Jean-Louis sont des gens attachants… Dès lors, on peine à repartir de chez eux,
tant la manière avec laquelle ils évoquent leurs parcours respectifs, leurs passions communes et leur vie quotidienne est empreinte de philosophie. Cette même philosophie qui vous emporte dès la porte franchie, immédiatement plongé dans leur univers, si chaleureux. « Chaussettes », leur chienne, suivie de Hyacinthe, l’un de leurs quatre chats, vous adoptent de suite et vous invitent à vous installer dans le salon-atelier, à l’image de leur univers. « La réflexion sur le canapé, l’action à la table de l’atelier! » ajoute Jean-Louis.
Des parcours distincts, une rencontre !
Une enfance chahutée durant laquelle Jean-Louis a découvert et appris la vie par un autre bout de lorgnette ordinaire. « Une enfance en vadrouille ! J’allais à l’école quand il faisait mauvais… » précise-t-il rapidement, ajoutant : « J’ai ensuite bourlingué plusieurs années avant d’atterrir à Saint-Blaise, je devais avoir 27 ans ! ». Un père chiffonnier, l’apprentissage de la « débrouille » et un attrait pour l’artisanat.
Beatrix grandit dans le canton d’Argovie. Fille de parents physicien et instituteur, elle fréquente l’école obligatoire dans son village avant de se rendre au lycée de Baden. Elle poursuit ses études à l’Université de Zurich – langue et littérature française & langue et littérature allemande, avec option français moyenâgeux –, l’Université de Lausanne et Neuchâtel où elle obtient une licence en lettres en 1996. Deux années durant, elle gère une librairie à Neuchâtel avant de reprendre des études afin de pouvoir enseigner. « Quand j’ai découvert les paysages du canton de Neuchâtel, j’ai retrouvé l’envie de pratiquer l’équitation ! ». Un premier emploi d’enseignante à La Chaux-de-Fonds, avant d’être engagée par Serge Franceschi à Fleurier, dès la rentrée 2001.
Fil rouge durant toutes ces années, la passion de Beatrix pour les chevaux… C’est donc tout naturellement que Beatrix et Jean-Louis se rencontrent, au Val-de-Ruz chez Eric Maire plus précisément, là où Jean-Louis donnait quelques coups de main et où séjournait le cheval de Beatrix. Coup de foudre, installation aux Bayards où ils choisissent de se marier le 17 mai 2000.
Le Val-de-Travers
« Le Val-de-Travers, c’est la qualité-paysage par excellence ! » lance Beatrix. Et Jean-Louis d’ajouter : « Je ne bois pas d’absinthe mais la manière avec laquelle les gens du Vallon se sont battus pour la défense de leur boisson favorite m’a épaté. J’aime les gens qui se battent pour une passion ! ». Le couple Remy a noué quantité de contacts : « On n’est pas des gens de bistrot, on ne se mêle pas aux ragots ! ». Grâce à leur passion pour l’artisanat, au monde de l’équitation, ils se sont aisément intégrés. De surcroît, le métier de Beatrix a contribué à faire nombre de connaissances, au travers des élèves : « Au Vallon, on est préservés, les enfants ont encore des loisirs et ils tissent une solidarité certaine entre eux ». Sans compter les paysages du Val-de-Travers arpentés par Beatrix montant son cheval Tentador, retraité du cirque Knie, pure race espagnole de 23 ans.
Claude-Alain Kleiner
LA MAISONAprès dix années aux Bayards, un véritable coup de coeur pour cette maison des Verrières, au lieu-dit « La Creuse », toute proche du cimetière : « On a des voisins très calmes ! » ajoute Beatrix en riant, « on paraît loin de tout mais on est proche de tout le monde ». En franchissant le pas de porte de la maison, on verse dans l’univers des Remy ! Une maison-atelier… L’établi de travail de Beatrix, là où elle file le verre et où elle transforme la matière en fusion pour faire naître un monde magique de figurines et de miniatures : « J’ai pignon sur rue à Fleurier puisque j’expose à Clé d’art ! ». Dans |
REGARDS EXTÉRIEURSAmie de longue date de la famille Remy, Elisabeth Spahr s’exprime ainsi : « Des gens très attachants ! Autant Beatrix que Jean-Louis ont une incroyable palette d’intérêts et de talents. Beatrix possède une approche autant facile avec le genre humain qu’avec les animaux. Elle est extrêmement dévouée à ses élèves, elle est douée par l’esprit et par les mains. Quant à Jean-Louis, c’est un personnage ! On peut penser de lui qu’il est un peu « un ours », au contraire, il est chaleureux et intarissable lorsqu’il évoque ses passions ! ». Franck Zimmermann, de Pontarlier, devenu ami du couple Remy : « Beatrix et Jean-Louis sont des gens adorables, pleins de convivialité, chez lesquels j’ai été aimablement invité pour l’une de leurs « portes ouvertes » d’avant Noël. Depuis lors, je les rencontre fréquemment. Chez Jean-Louis, dans sa manière de confectionner ses couteaux, pas de fioritures pourtant c’est très soigné sans détourner le caractère essentiel de l’objet. Chez lui, le couteau est à la fois un instrument pratique et un objet d’art ! » |
LA POLITESSENe prononcez pas les mots « rigueur, discipline, persévérance » devant Jean- |
CARTE D’IDENTITÉ
Nom Remy
Prénom Beatrix et Jean-Louis
Nés le Beatrix, dite Trix, née le 16 novembre 1970 à Nussbaumen (AG) / Jean-Louis, né le 1er mars 1959 à Baume-les-Dames (FR)
Profession Beatrix, enseignante et artisane / Jean-Louis, artisan-coutelier
Domicile Les Verrières – La Creuse