On maintient les camps scolaires et le statu quo!
Le récent arrêté du Tribunal fédéral en matière de camp scolaire a suscité quelque émoi dans le landernau scolaire helvétique. Et dans les stations de ski… Sous prétexte que l’enseignement est gratuit, il ne serait plus possible de demander un montant supérieur à 80 francs par semaine aux parents, coût estimé pour l’alimentation de leur enfant ! De quoi mettre en péril l’avenir des camps scolaires… Dans ce contexte, Val-de-Travers demeure serein, choisit la voie de la sagesse et confirme la politique mise en place depuis peu et maintient le statu quo !
Ainsi, le Tribunal fédéral a considéré que, sous prétexte que l’école publique était gratuite, le fait d’exiger une participation financière aux parents aux frais d’excursions ou de camps constitue une violation de la Constitution fédérale. Tout au plus, un montant correspondant aux coûts de l’alimentation – 80 francs – peut être demandé aux parents ! Cet arrêt a résonné comme une onde de choc dans les écoles du pays. Et dans les stations de ski notamment !
Difficultés financières
On le sait bien, malgré le principe de gratuité de l’école publique, nombre d’activités ne pourraient avoir lieu sans l’aide des parents. Et cela, depuis la nuit des temps… Toutefois, contexte économique oblige, certaines familles avec plusieurs enfants concernés sont parfois en difficulté. Dans ces situations, il n’est pas rare que les collectivités et autres associations – Pro Juventute – viennent à la rencontre des personnes intéressées. Sans compter, à Val-de-Travers notamment, la très précieuse collaboration des comités d’écoles qui, au travers de leurs activités, récoltent une partie des fonds nécessaires à la participation des élèves aux camps inscrits dans la scolarité obligatoire.
Statu quoSi les cercles scolaires se sont consultés, sans succès, afin de savoir s’il était possible de choisir une option unique, Val-de-Travers a opté pour la voie de la sagesse. Le conseiller communal Christophe Calame expose le choix de l’École Jean-Jacques-Rousseau : « L’arrêté fait désormais jurisprudence. Toutefois, dès lors que nous n’entrons pas dans un principe d’obligation de participer à un camp scolaire, il est parfaitement possible d’en rester aux prix ‘‘lissés’’ depuis peu à 190 francs par enfant et par camp ! C’est seulement si nous rendions les camps obligatoires que nous serions tenus de ne pas dépasser le montant de 80 francs. Ainsi, après avoir consulté le juriste du Service de l’enseignement obligatoire qui a donné sa lecture et son interprétation de l’arrêté, nous avons choisi de ne rien changer ! » |
Aujourd’hui
Actuellement, ce sont six camps qui jalonnent le parcours scolaire d’un élève tout au long de sa scolarité. En 7eH, les élèves ont le choix entre Leysin (85 élèves inscrits pour le ski alpin) et Glüringen (24 inscrits pour le ski de fond). Une quinzaine d’enfants de ce degré ne part pas en camp. En 9eH, ce sont 70 élèves qui s’en vont à Arzo, au Tessin, et 40 à Tenero. En 10eH, ils sont plus de 80 à s’en aller à Leysin (en même temps que le camp de 7eH) et enfin,en 11eH, ils sont une bonne centaine à partir en Ardèche. (Chiffres fournis par le secrétaire de direction, J.-F. Biloni). Pour toutes celles et ceux qui choisissent de ne pas partir en camp, des activités sont organisées au sein de l’école, au Val-de-Travers. Ainsi, la mention « facultatif » résout cet obstacle ainsi créé par le Tribunal fédéral qui ne peut être appliqué qu’en cas d’obligation.
La mention « facultatif » résout cet obstacle
Changements de mœurs ?
À la question de savoir si les us et coutumes se modifient au cours des ans, Daniel Juvet, responsable des sports de l’École JJR, répond ainsi : « Pas de changement notoire à constater. Le nombre d’inscrip- tions demeure identique au fil des ans. Pas plus de défections aujourd’hui qu’hier ! Et de rappe- ler encore que l’école est à dispo- sition pour prêter du matériel de ski de fond – le magasin de sport de Buttes offre des tarifs préférentiels pour le ski alpin –, en cas de besoin ».