Douze francs de l’heure, c’est ce qu’auraient perçu six ouvriers polonais employés par une entreprise neuchâteloise.
Recrutés sur internet par un rabatteur domicilié en France, les ouvriers étaient ensuite employés sur des chantiers à St-Sulpice, Buttes et St-Croix (VD).
Les tâches de ces travailleurs allaient de la rénovation de bâtiments à des travaux plus complexes, comme la pose de chauffage au sol. D’après le syndicat Unia, les ouvriers travaillaient entre 51 et 57 heures par semaine.
Pire, les Polonais étaient logés par l’entreprise sur les chantiers en cours. Des matelas avaient été disposés à même le sol dans deux pièces en travaux. 660 francs par personne et par mois étaient déduits de leur salaire à titre de loyer.
Dès ce mardi matin, le syndicat Unia a bloqué les chantiers. Des discussions ont été entamées avec le directeur de l’entreprise incriminée pour tenter de mettre les salaires à niveau. Le directeur de l’entreprise a dit tomber des nues mardi matin en découvrant l’action des syndicats. Il dit avoir toujours respecté les règles. /rgi
Source: RTN