Les syndicats ne sont plus seuls face à l’entreprise neuchâteloise soupçonnée d’avoir exploité des ouvriers polonais à St-Sulpice et St-Croix (VD).Jeudi matin, Unia, qui occupe toujours les chantiers et locaux de l’entreprise, a fourni des documents portant sur les salaires des travailleurs polonais. Documents signés dont a pu profiter la commission paritaire professionnelle neuchâteloise du second œuvre pour se saisir du dossier.
Une lettre recommandée et un courriel ont été envoyés à l’entreprise basée à Neuchâtel qui la somment de produire des justificatifs aux fiches de salaire dans un délai de 48 heures. D’après nos dernières informations, l’entreprise n’a pas réagi pour le moment, renvoyant la commission auprès de son avocat.
« Une entreprise qui refuse de répondre aux syndicats, c’est un choix, on peut le comprendre », réagit Laetitia Piergiovanni, secrétaire de la commission. « Mais ne pas vouloir répondre à la commission paritaire, c’est choquant! Le SECO (secrétariat d’état à l’économie) mandate les commissions pour faire ce travail, donc l’entreprise est soumise à la loi ». La secrétaire ajoute qu’une non-coopération de l’entreprise dans le délai imparti peut conduire à une amende pouvant s’élever jusqu’à 10’000 francs. /rgi
Source: RTN
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