Photo de Stéphanie Wenker.
Malgré une série de matchs compliqués au Championnat du monde de Bandy Féminin à Lidköping, l’équipe de Suisse, emmenée par le Vallonnier Thierry Page, a montré du caractère. Retour sur un tournoi riche en émotions – et en joueuses venues du Val-de-Travers.
Elles espéraient décrocher la médaille d’argent derrière l’intouchable équipe des Pays-Bas. Mais du 25 au 30 avril à Lidköping, en Suède, rien ne s’est déroulé comme prévu pour l’équipe de Suisse de bandy féminin, qui termine finalement au pied du podium mondial B. Un parcours semé d’embûches, mais aussi ponctué de belles promesses, notamment grâce aux talents du Val-de-Travers.
Une entrée en matière frustrante face à l’Allemagne
Pour leur premier match, les Suissesses affrontaient une équipe allemande à leur portée. Le début de rencontre laissait entrevoir un scénario favorable : domination, poteaux, barre transversale… Mais ce sont pourtant les Allemandes qui ouvrent le score à la 52e minute. En infériorité numérique, la Suisse parvient à égaliser grâce à sa capitaine Chanel Gilomen (62e), avant de concéder un nouveau but (77e). Alors que la rencontre semblait leur échapper, la jeune Tyra Vogstad, 14 ans à peine, surgit à la 85e pour arracher le match nul.
La séance de penalties qui s’en est suivie fut historique : 17 tirs furent nécessaires – un record mondial – avant que l’Allemagne ne s’impose dans cette épreuve de mort subite.
L’Ukraine, l’agressivité et la déception
Deux jours plus tard, les joueuses à croix blanche affrontaient une équipe ukrainienne particulièrement combative. En manque d’énergie, les Suissesses concèdent deux buts avant la pause. Malgré un sursaut en fin de match – un but signé une nouvelle fois Chanel Gilomen (86e) – elles s’inclinent 1 à 2.
Les Pays-Bas trop forts
Le troisième match face aux Hollandaises, déjà assurées de finir premières, s’annonçait comme un défi herculéen. Et il le fut : menées 0-5 à la mi-temps, les Suissesses s’inclinent finalement 1-10, malgré un second but personnel de Tyra Vogstad, qui confirme qu’elle incarne l’avenir de l’équipe nationale.
Ces trois défaites placent la Suisse à la quatrième et dernière place du groupe mondial B. Une issue cruelle, synonyme de non-qualification pour les matchs de classement.
Une revanche salvatrice… et Vallonnière
Mais le tournoi ne s’est pas terminé sur cette note amère. Le forfait de l’Ukraine contre l’Allemagne offrait aux Suissesses un match amical pour clore la compétition. Une chance saisie avec détermination : victoire 6 à 4 contre les Allemandes. Et surtout, un doublé de Naïs Tüller, originaire du Val-de-Travers, qui s’est illustrée aux côtés d’autres joueuses de la région, comme Naokie et Angie Rey.
À noter également la présence de Gabriel Uelligger, Olivia Rey, Andréa Mettraux et du coach Thierry Page, figure bien connue du sport local, qui symbolise l’engagement du Vallon pour ce sport encore peu connu mais en pleine expansion.
Un avenir prometteur
« Des rires, des larmes et plein d’autres émotions resteront gravés dans la mémoire des Suissesses », résume le comité en conclusion de son communiqué. Si les résultats ne furent pas à la hauteur des attentes, le potentiel est là. Et le travail de fond mené par Thierry Page et son équipe laisse espérer des jours meilleurs pour le bandy féminin helvétique – avec, pourquoi pas, encore plus de joueuses issues du Val-de-Travers.
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