
À Val-de-Travers, la question se pose : assistons-nous à une augmentation des vols de vélos et de trottinettes ? Sur les réseaux sociaux locaux, les témoignages se multiplient. Beaucoup d’habitants relatent des mésaventures personnelles ou issues de leur entourage. Cette impression de « vague » de vols inquiète et interroge.
La commune n’est pas isolée : à l’échelle suisse, les vols de vélos connaissent une importance croissante depuis plusieurs années. Entre matériel de plus en plus coûteux et essor des vélos électriques, le deux-roues est devenu une cible privilégiée.
Une réalité préoccupante au niveau national
Selon PRO VELO, près de la moitié des cyclistes ayant participé à l’enquête « villes-cyclables » ont déjà été victimes d’un vol ou d’actes de vandalisme. Chaque année, environ 27 000 vols sont signalés à la police suisse, même si l’organisation estime que le nombre réel est au moins deux fois plus élevé.
Les chances de récupérer un vélo dérobé restent très faibles : 3 % pour les vélos traditionnels et environ 6 % pour les vélos électriques. Souvent, les vélos retrouvés ne peuvent plus être attribués à leur propriétaire, faute d’identification fiable.
Des coûts en forte augmentation selon les assurances
L’assureur AXA confirme l’ampleur du phénomène : près de 9000 vols indemnisés en Suisse l’an dernier, pour un préjudice record de 22 millions de francs. Le coût moyen d’un vol atteint désormais 2480 francs, et grimpe à 3100 francs pour un vélo électrique.
Si le taux de vols s’est stabilisé en 2024, il demeure élevé : un ménage assuré sur 82 a déclaré un vol. Les cantons urbains restent les plus touchés, notamment Bâle-Ville, Bâle-Campagne et Genève. Les zones rurales, comme le Valais ou le Tessin, semblent moins exposées.
Pourquoi ces vols augmentent-ils ?
Les spécialistes évoquent plusieurs pistes :
– la présence d’organisations criminelles qui revendent les vélos à l’étranger ;
– la concentration élevée de cycles dans les villes cyclables ;
– les vols d’opportunité, lorsque des engins mal attachés sont simplement subtilisés pour un déplacement puis abandonnés.
À Val-de-Travers, même sans données chiffrées précises, les récents témoignages laissent penser qu’une tendance similaire pourrait se dessiner.
Comment mieux protéger son vélo ou sa trottinette ?
PRO VELO et les assurances formulent plusieurs recommandations essentielles :
– stationner dans un local fermé, un garage ou un espace surveillé ;
– attacher systématiquement le cadre du vélo à un point fixe solide, même pour un court arrêt ;
– utiliser un antivol de qualité, idéalement homologué ;
– noter le numéro de cadre, la marque et la couleur ;
– enregistrer son vélo dans un registre officiel ou privé ;
– déclarer immédiatement un vol à la police, puis à son assurance.
Plusieurs solutions de marquage ou d’enregistrement existent : BICYCODE, Trakyv, VeloFinder, Suisse-Vélo ou Velo-Vignette, permettant une meilleure identification en cas de vol.
Vérifier sa couverture d’assurance
Les bicyclettes sont généralement couvertes par l’assurance ménage, mais ce n’est pas toujours le cas des vélos électriques rapides (45 km/h). PRO VELO recommande de vérifier attentivement son contrat afin d’éviter les mauvaises surprises. Le coût des modèles électriques en fait une cible privilégiée et une source de sinistres élevés.
Un appel à la vigilance pour Val-de-Travers
Dans un contexte national où les vols restent nombreux et coûteux, et au vu des récents signalements dans la région, une vigilance accrue s’impose pour les habitants de Val-de-Travers. En adoptant quelques précautions simples, il est possible de réduire drastiquement le risque de vol et d’augmenter les chances de retrouver son deux-roues en cas de disparition.
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