Depuis que la Direction de la Poste a annoncé, le 29 octobre 2024, vouloir fermer 170 offices en Suisse, un vent de colère s’est levé sur tout le territoire. En quelques jours, plus de 40 communes ont créé l’Alliance des communes romandes contre la fermeture des bureaux de poste, afin d’unir leurs forces pour lutter contre cette décision.
Les communes investissent massivement dans le développement de leur territoire pour maintenir les services, l’activité et la vie sociale. La Poste, à l’inverse, s’éloigne toujours plus de la mission que les citoyens attendent d’elle : de la proximité avec ses usagers, des services étendus, un accès aisé pour toutes et tous.
Les bureaux de poste constituent un des piliers essentiels d’une commune vivante, comme peuvent l’être les commerces, les crèches ou encore les restaurants. Leur disparition est un non-sens social et politique. Les citoyen-nes n’ont que faire des grands projets d’investissement et des partenariats de la Poste s’ils ne servent pas à assurer la pérennité de son cœur de métier, au plus près des usagers-ères.
Là se trouve l’enjeu : redéfinir les missions de la Poste en fonction des attentes des citoyen-nes, qui ne comprennent plus les orientations de cette institution et se sentent lâché-es.
C’est pourquoi les communes de l’Alliance ont décidé de se mobiliser, en premier lieu pour que la Motion 24.3816 Clarifier le mandat de service universel et le domaine d’activité de la Poste avant toute nouvelle restructuration ou tout nouveau démantèlement soit adoptée le 5 décembre prochain au Conseil des Etats. Un courrier concerté partira ce jour aux élu-es romand-es de cette chambre depuis les bureaux de poste des communes participantes.