Le Canton de Neuchâtel entend s’investir plus fortement en faveur de la promotion de la biodiversité sur son territoire. Au-delà de ses propres initiatives, l’État peut compter sur des projets communaux, d’associations et de propriétaires privés. Ces engagements sont formalisés par les conventions-programmes nature, paysage, forêts et revitalisation des cours d’eau 2020/24 signées entre le Conseil d’État et la Confédération. 26,4 millions de francs, dont 10.6 millions à charge du canton sont budgetés en faveur de la biodiversité et font l’objet d’une demande de crédits au Grand Conseil.
Dans le Canton de Neuchâtel, les surfaces sous protection ou méritant d’être protégées représentent plus de 10’700 ha. Les surfaces de promotion de la biodiversité entretenues par l’agriculture couvrent 6670 ha. 2130 ha de forêt sont inscrits dans des réserves forestières. L’ensemble des surfaces naturelles protégées, dignes de protection ou pratiquant une gestion orientée nature représente quelque 21 % du territoire cantonal, soit plus que les objectifs quantitatifs de 17 % fixés dans la convention internationale d’Aichi. Le potentiel de biodiversité est donc bien réel. Il est déjà bien préservé mais des mesures complémentaires de revitalisation sont encore nécessaires à l’image de celles qui ont été engagées ces dernières années.
Depuis cinq ans, les actions de revitalisation menées dans les zones humides – Vieille Thielle, Pré-Maréchaux ou dans les marais d’importance nationale – illustrent de manière concrète les efforts réalisés par le canton. Lorsque les mesures sont menées avec persévérance et en réseau, les résultats sont probants. L’installation de quatre espèces de libellules, parmi les plus rares de Suisse dans les tourbières des vallées des Ponts-de-Martel et de la Brévine en sont un exemple.
Le Canton de Neuchâtel : un engagement renforcé pour ces cinq prochaines années
Conscient que malgré les résultats obtenus, il faut faire plus en matière de gestion durable de nos espaces naturels, le Conseil d’État sollicite quatre crédits d’engagement auprès du Grand Conseil dans les domaines de la gestion forestière, de la protection de la nature, du paysage et de la revitalisation des eaux. C’est ainsi plus de 26 millions de francs – dont 10.6 millions à la charge de l’État et de ses partenaires – qui seront investis en faveur de la biodiversité. L’État de Neuchâtel a en effet invité les communes, les associations et les propriétaires privés à déposer des projets pour bénéficier de soutiens fédéraux. De plus, 13.8 millions de francs, dont 2.9 millions à la charge de l’État seront investis dans une gestion durable des forêts neuchâteloises avec le soutien de la Confédération.
Les points forts du programme 2020/24
La mise en œuvre d’un véritable réseau écologique cantonal se concrétisera par :
- Plusieurs mesures d’aménagement qui vont renforcer la biodiversité :
- Création de réserves forestières pour atteindre 10 % de la surface boisée
- Revitalisation des pâturages boisés
- Revitalisation de la pointe de l’Areuse et du Bied de Môtiers
- Reconstruction de murs de pierres sèches sur le Haut Plateau du Creux du Van
- Travaux de revitalisation des marais d’importance nationale.
- Plusieurs outils de planification vont être développés qui permettront de prioriser les interventions pour le futur dans nos espaces naturels :
- Plan d’aménagement forestier
- Planification stratégique de la revitalisation des étendues d’eau
- Stratégie globale cantonale dans le domaine de la nature
- Conception paysage cantonale.
- La mise sous protection complémentaires des objets inscrits à l’inventaire cantonal des objets que l’État entend mettre sous protection (ICOP), en coordination avec les communes.
Les nombreux autres projets issus de la société civile qui ont été intégrés au programme cantonal renforceront encore les efforts de l’État et montrent l’intérêt porté par la population neuchâteloise à la préservation de la nature. Le Conseil d’État est convaincu qu’en agissant de manière déterminée et en s’inscrivant dans la durée, il est possible de redéployer la richesse de notre biodiversité.