Nouveau rebondissement dans l’affaire des employés polonais exploités sur des chantiers. Le tribunal de Neuchâtel ordonne le séquestre des biens de l’employeur. C’est ce qu’a communiqué le syndicat Unia vendredi en fin de journée.
Le syndicat a observé mercredi des mouvements de biens en direction de la France. Unia estime que cela a vraisemblablement pour but de mettre ce matériel à l’abri et pour rendre la société insolvable.
Une requête a été déposée jeudi auprès du tribunal civil de Neuchâtel pour demander le séquestre de camionnettes, de voitures diverses ainsi que du stock de l’entreprise.
Le tribunal est allé dans ce sens ; il a reconnu, selon Unia, qu’il y avait effectivement un risque de dilapidation et de fuite des biens et du matériel de l’entreprise. Raison pour laquelle il a ordonné le séquestre.
Mardi, Unia avait dénoncé l’engagement des travailleurs polonais payés à 9 euros l’heure à St-Sulpice et Ste-Croix. Depuis, ces travailleurs sont en grève et demandent le paiement de salaires corrects.
De son côté l’entreprise indique avoir obtenu une ordonnance imposant au syndicat Unia de quitter le bâtiment, qu’il occupe depuis plusieurs jours. La secrétaire syndicale Catherine Laubscher, elle, ne confirme pour l’instant pas cette information. /aju-ali-comm
Source: RTN