Lundi 23 septembre, le Conseil général de Val-de-Travers a tranché en faveur de la motion populaire communale intitulée « Pérenniser Barak, c’est investir dans le bien-être de la jeunesse ! ». Cette initiative, portée par une mobilisation citoyenne, appelle à un soutien financier accru en faveur du centre d’animation socioculturelle Barak, unique en son genre dans la commune.
Un soutien nécessaire face à des difficultés budgétaires
À l’origine de cette motion, une constatation claire : le centre Barak, situé à Fleurier, peine à boucler son budget annuel. Avec des coûts salariaux représentant près de 86 % de ses dépenses, l’association doit solliciter chaque année des avances financières pour assurer la continuité de son action. En comparaison, la commune voisine de Boudry prévoit d’investir 250’000 francs pour un projet similaire, soit quatre fois plus que Val-de-Travers, tout en ayant une population significativement plus petite.
Les signataires de la motion demandent donc au Conseil communal de subventionner intégralement les salaires des employés du centre, afin d’assurer la pérennité de cet espace dédié à la jeunesse locale. Barak, seul lieu d’accueil libre pour les jeunes de la région, joue un rôle crucial dans le développement et l’épanouissement de la jeunesse, d’où la nécessité, selon eux, d’un investissement plus conséquent.
Un soutien divisé au sein du Conseil général
Lors de la séance, la motion a suscité un vif débat. Le groupe UDC a exprimé son opposition, contestant la nécessité d’augmenter la subvention, et plaidant pour une gestion plus rigoureuse des ressources existantes. Malgré cette opposition, le Conseil général a approuvé la motion à une large majorité avec 28 voix pour, 5 contre et 4 abstentions.
Le Conseil communal bientôt sur le devant de la scène
Le Conseil communal dispose désormais d’un an pour étudier cette demande et proposer un projet d’arrêté. Bien qu’il ait affirmé qu’une réflexion sur le financement du centre Barak était déjà en cours avant même le dépôt de la motion, la pression citoyenne et la décision du Conseil général devraient accélérer la recherche de solutions. Reste à voir si la commune sera prête à investir davantage pour garantir l’avenir de cette structure, essentielle pour de nombreux jeunes du Val-de-Travers.
Barak représente plus qu’un simple centre : c’est un espace de rencontre, d’expression et de soutien pour une jeunesse souvent délaissée. La question de son financement se pose désormais de manière plus urgente que jamais.