Le festival Trouble A a investi le Val-de-Travers ce week-end pour sa seconde édition, proposant une programmation ambitieuse répartie sur trois jours. Malgré une offre alléchante avec 18 groupes suisses de talent, deux scènes, des food trucks variés, et des infrastructures de qualité, l’événement peine à attirer le public attendu. Le festival, qui avait pour objectif de réunir 1000 à 1500 spectateurs par soir, n’a finalement comptabilisé que quelques centaines de festivaliers par jour, laissant présager un déficit préoccupant.
Plusieurs facteurs pourraient expliquer cette affluence bien en deçà des attentes. D’abord, une météo capricieuse avec pluie et basses températures a probablement dissuadé une partie du public durant les premiers jours. Ensuite, la concurrence avec d’autres grands événements musicaux en Suisse romande, comme le festival gratuit Label Suisse à Lausanne, a pu freiner l’engouement autour de Trouble A. Le prix des entrées, jugé peut-être trop élevé pour un festival encore jeune, pourrait aussi avoir été un frein, tout comme le choix d’une programmation entièrement suisse, potentiellement trop restrictive pour attirer des foules plus larges.
Les organisateurs se retrouvent donc face à des défis importants, et la question de la pérennité du festival se pose désormais. Un troisième opus pourrait nécessiter une profonde réflexion pour repenser le concept, ajuster la stratégie de communication, et peut-être ouvrir la scène à des artistes de renommée internationale afin de dynamiser l’affluence.
Cependant, il ne faut pas sous-estimer la détermination de l’équipe organisatrice, soutenue par de nombreux bénévoles passionnés. Si la forme actuelle du festival semble avoir atteint ses limites, une version remaniée pourrait encore voir le jour, assurant ainsi la continuité de ce rendez-vous musical unique dans le Val-de-Travers.
Affaire à suivre…