Les comptes 2018 de l’État de Neuchâtel affichent un déficit du compte de résultats de 33,3 millions de francs et des investissements nets à hauteur de 48,4 millions de francs. Le résultat est amélioré de près de 4 millions de francs par rapport aux prévisions budgétaires. Il confirme la tendance annoncée par le Conseil d’État et représente un nouveau pas en direction de l’équilibre visé pour l’exercice 2020.
Après un début d’exercice 2018 compliqué par l’absence de budget, le programme de législature 2018-2021 présenté par le Conseil d’État le 1er décembre 2017 a servi de base aux travaux engagés cette année et les engagements du Conseil d’État sont ainsi pour l’essentiel tenus.
Avec un excédent de charge de 33,3 millions de francs, le compte de résultat 2018 présente une amélioration de près de 4 millions de francs par rapport au budget validé par le Grand Conseil en février 2018 et ce malgré des revenus fiscaux sensiblement inférieurs aux prévisions (- 21,5 millions). La variation est nettement plus marquée en comparaison aux deux exercices précédents avec un déficit 2018 en recul de 19 millions par rapport à 2017 et de plus de 40 millions en comparaison de l’exercice 2016. Ainsi, même si le résultat 2018 n’est aujourd’hui pas encore à l’équilibre et si avec un déficit représentant 1,7% des revenus déterminants, la limite de 1% imposée par le frein à l’endettement n’est pas respectée, il confirme la tendance annoncée d’amélioration des finances cantonales. Cela étant, la fragilité de la santé financière de l’État subsiste et le niveau de l’endettement global reste élevé.
Réduction de la dette
Les investissements nets se montent à 48,4 millions de francs en 2018, soit un montant inférieur de 28,2 millions à celui porté au budget. Cet écart découle de retard pris sur la réalisation de divers investissements, de recettes d’investissements plus élevées que prévu et sur le report de certains autres projets. Le déficit 2018 du compte de résultats ne permet pas d’atteindre le degré d’autofinancement minimal de 70% exigé par le mécanisme de frein à l’endettement, comme cela avait été prévu.
Les opérations de retraitement du bilan de l’État effectuées conformément aux dispositions de la loi sur les finances de l’État et des communes (LFinEC) et du nouveau référentiel comptable appliqué (MCH2) ont généré une augmentation du total du bilan qui a permis de réduire le découvert de l’État à 530 millions de francs.
Nouveau projet d’analyse de risques
Le Conseil d’État poursuit son engagement pour continuer les réformes en cours, essentielles pour atteindre les objectifs d’équilibre financier. Il reste donc un travail important à mener afin d’exploiter les synergies possibles des services, l’amélioration de l’efficience du fonctionnement de l’administration et la standardisation des processus. Afin d’assurer des prévisions financières solides à moyen terme sans variations incontrôlées, et en complément des projets en cours, un projet d’analyse de risques est en préparation.
La gouvernance des partenariats, essentielle pour assurer une meilleure maîtrise des charges de transfert (qui représente plus de 50% des dépenses annuelles), constituera l’une des priorités de la seconde moitié de la législature.
Avec l’application du nouveau référentiel comptable et des outils de gestion adaptés, une nette amélioration de la transparence ainsi qu’un suivi périodique des résultats financiers permettront une meilleure gouvernance de l’État.