Selon un communiqué de Swiss Sport Intégrité daté de ce 1er mai, la Chambre disciplinaire du sport suisse a rendu son verdict concernant une affaire d’abus psychologique au sein du VBC Val-de-Travers, impliquant l’entraîneur de volleyball. L’ancienne présidente et le vice-président du club ont été sanctionnés pour avoir toléré et couvert le comportement problématique de l’entraîneur.
En février 2022, le Service de signalement de Swiss Sport Integrity a été alerté d’un possible manquement à l’éthique de la part de l’entraîneur, concernant une atteinte à l’intégrité psychique des joueuses du club. Suite à cela, des auditions ont été menées, permettant aux parties concernées de s’exprimer et de fournir des preuves.
En décembre 2022, le rapport d’enquête de Swiss Sport Integrity a été transmis à la Chambre disciplinaire du sport suisse, qui a conduit à deux audiences impliquant les joueuses, l’entraîneur incriminé, les responsables du club et des représentants de Swiss Sport Integrity.
La décision de la Chambre disciplinaire a déclaré l’ancienne présidente et le vice-président coupables de diverses infractions, dont la complicité d’atteinte à l’intégrité psychique des joueuses, le non-respect du devoir d’assistance et des violations des dispositions relatives à la protection de la procédure.
L’ancienne présidente a été condamnée pour avoir été présente lors des incidents sans intervenir adéquatement, pour avoir couvert le comportement inacceptable de l’entraîneur et pour avoir entravé la procédure d’enquête en tentant d’empêcher les témoignages des joueuses. Le vice-président a été reconnu coupable d’avoir toléré les manquements à l’éthique de l’entraîneur et d’avoir contribué à l’entrave de la procédure d’enquête.
Les sanctions prononcées incluent des suspensions respectives de 18 et 6 mois pour l’ancienne présidente et le vice-président, ainsi que des amendes de 2’000 et 1’500 francs. Ces sanctions s’appliquent à leurs fonctions dirigeantes au sein d’un club sportif, toutes disciplines confondues.
Ni l’ancienne présidente ni le vice-président n’ont fait appel de la décision de la Chambre disciplinaire, rendant celle-ci exécutoire pour eux. En revanche, l’entraîneur a déposé une déclaration d’appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS), prolongeant ainsi la procédure.
Swiss Olympic et Swiss Sport Integrity ont souligné que la violence psychologique n’a pas sa place dans le sport suisse, rappelant à tous les acteurs du sport leur responsabilité de signaler les manquements à l’éthique et de collaborer aux enquêtes.
Cette affaire met en lumière l’importance de la protection des athlètes et de l’intégrité du sport, tout en soulignant la nécessité pour les responsables de clubs et les entraîneurs d’agir de manière éthique et responsable dans toutes les circonstances.