Les députés neuchâtelois ont accepté mardi à l’unanimité le crédit 39,1 millions de francs destiné à l’assainissement et à la sécurisation du tunnel de La Clusette.
Selon le rapport, la commission rappelle que le tunnel est vétuste et jugé défectueux. Depuis 1975, il n’y a eu qu’une seule intervention digne de ce nom, au début des années 2000.
En substance, une galerie de fuite parallèle au tunnel et 5 galeries de liaison seront construites. La galerie de fuite inclura une piste cyclable (à la montée) afin d’offrir une solution à la mobilité douce et de répondre aux problèmes de restriction de gabarits dans le tunnel. A ce propos, il est rappelé que les bordures dans le tunnel ne sont pas des trottoirs et ne devraient pas être utilisés par les piétons. En effet, ces éléments servent à éloigner les véhicules des signalisations fixées sur les parois du tunnel. Les murs de soutènement sont, quant à eux, encore en bon état.
Coûts
Sur les 31.9 millions de francs, 60% des coûts – soit plus de 19 millions – seront à la charge de la Confédération.
Circulation maintenue pendant les travaux
S’agissant de la planification des travaux, la commission souligne qu’à l’exception de quelques coupures ponctuelles du trafic, la circulation sera maintenue durant toute la durée des travaux. Ceux-ci seront réalisés en trois phases (demi-tube sud, demi-tube nord, zone centrale) et devraient durer 5 ans.
La présentation de ce rapport par le conseiller d’État Laurent Favre et les explications techniques des ingénieurs cantonaux ont permis aux membres de la commission de poser toutes les questions nécessaires à la compréhension de ce projet. Laurent Favre rappelle que sa mise en conformité est « absolument indispensable si l’on veut maintenir ouvert ce tunnel ».
Un membre de la commission demande si l’élargissement du tunnel pour permettre la circulation à double voie dans les deux sens a été étudié. L’ingénieur cantonal répond que cela n’est pas envisageable car à sa connaissance, un tunnel construit en souterrain en une seule pièce à quatre voies n’existe pas.
Un autre commissaire souhaite savoir si le maintien des trois voies représente un surcoût. L’ingénieur cantonal répond que tel n’est pas le cas.